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Le Rond du Roi



"...un petit cercle de vieux arbres  rabougris, là est le "Rond du Roi" proprement dit (arbres plantés en commémoration d'un déjeuner que s'y fit servir le fondateur de notre dynastie);. (13 ,1911)

"Le Rond  du Roi", ainsi dénommé en souvenir de Léopold 1er. Au cours des multiples chasses que notre premier souverain fit dans cette partie de la région, il avait l'habitude de choisir  cette endroit comme lieu de rendez-vous pour sa suite, et d'y déjeuner en plein air; Le "Rond du roi" situé vers 280 mètres d'altitude, est le point cuminant du plateau boisé au sud-est de Rochefort qu'il domine d'une centaine de mètre" (5, 1935)

" Le domaine d'Ardenne, véritable pays de cocagne pour un chasseur, contient des chevreuils, des renards, des blaireaux, des chats sauvages, et l'hiver y jette parfois , mais rarement, quelques loups. Les-sangliers se rencontrent en assez grand nombre dans les bois de Ferraye et de Briquemont, situés dans le voisinage d'Eprave. Le domaine de Ciergnon, dont nous parlerons plus loin, est infesté de lapins.
Mais le gibier qui domine sur les terres du domaine et sur la chasse particulière du Roi, laquelle n'a pas moins de dix mille hectares,c'est le chevreuil et le renard, deux races dont Tune aurait déjà disparu sous la dent de l'autre, si le fusil du roi Léopold ne rétablissait, chaque année, l'équilibre, eu détruisant un nombre considérable de ces rusés bandits qui, eu une seule chasse, ont laissé quelquefois vingt-cinq cadavres sur le théâtre de leurs sanglants et perfides exploits.

 C'est donc surtout pour protéger ses chevreuils, sur lesquels il ne tira jamais un coup de fusil, que le Roi fit aux renards cette guerre d'extermination qui, commencée en 1856 et continuée jusqu'en 1855, c'est-à-dire pendant dix-neuf ans, a coûté à la tribu des renards, à raison de cent cinquante têtes par an , quelque chose comme deux mille huit cents victimes. Aussi doutons nous fort que le nom du Roi  eu bien grande vénération dans les terriers."

De Kuytenbrouwer, peintre et écrivain, auteur de Tournée pittoresque dans les Ardennes avec Victor Joly..

"...Quelques jours après, le roi quittait Bruxelles, et s'en allait chercher dans son domaine d'Ardenne cette solitude où se plaît toute âme délicate et sensible sur laquelle vient peser un instant quelque affliction profonde. Il ne sortit de sa retraite et de son recueillement que pour donner à la ville de S'-Hubert le spectacle d'une de ces grandes chasses dont la nouvelle arrache toujours un cri de joie à cette localité, tant sont bienfaisantes les traces qu'elles y laissent. Comme il s'y rendait, il traversa la commune de Rochefort. Les habitants, pour perpétuer le souvenir de ce royal passage, plantèrent sur la cime d'une de leurs montagnes, et de façon à être, de tout temps, aperçu du château de Clermont(*), un groupe d'arbres, langage touchant qui excite l'émotion du passant. "

Histoire de Léopold Ier, roi des Belges, Henri Dabfontaine-Deum, 1846

(*) en fait Ciergnon

Lieu de rendez-vous de chasse du Roi? départ des chasses aux loups ? Léopold 1er en aurait tué... 2700 en 20 ans(*), le dernier, non loin de Ciergnon, en février 1845. Un monument "la tombe du loup" rappele cet "exploit". Ce loup naturalisé est conservé au Muséum à Bruxelles. (50, s.d.)

Légende? Un contemporain de Léopold 1er donne  peut-être la bonne explication:

Vasse, en 1846, écrit: " Sa majesté, en revenant de Saint-Hubert, s'est rendue sur ce point, et au lieu même où le roi s'est arrêté, l'administration communeale a fait planter le groupe d'arbres que l'on y voit, et auquel a été donné le nom de Groupe-Léoplod; l'autorité a ainsi , pour perpétuer le souvenir de la présence dont le roi à honoré ce lieu, élevé un monument bien simple, que sa Majesté peut voir, de ses appartements, croitre et embellir".



(*) le chiffre parrait exagéré. En 1835, 56 loups sont tués en Ardenne et en Lorraine, 39 en 1836.
Pour l'Ardenne , les derniers loups  ont été tués en 1886 à Muno et Carlsbourg. Adrien de Prémorel indique qu'un loup aurait été aperçu en 1899.

(49, Les derniers loups en Lorraine belge, René Seret, Les Naturalistres bleges, février 1974).



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Eix  4/11/2004