* ROCHEFORT

Cartes et plans
"Quoique la course soit longue, les gîtes pauvres, les chemins mauvais et le beau temps indispensable pour visiter la grotte de Han... " (1826)
"Je n'avais emporté aucun bagage pour n'être point arrêté aux douanes; je pars et viens par Namur, Dinant, Rochefort, et Bouillon, aborder aux frontières du département où je suis né"           Duc de Rovigo, 1819
Chemin au 18eme, carte des Pays-Bas, 1747
le chemin de Sedan vers Liège par Saint-Hubert et Rochefort, a droite la route de saint-Hubert vers Roumont, "honfalise"...

Chemins au XVIIIe siècle

Plan de Rochefort vers 1840 (27)  

La rue Jacquet (bas), la rue d'Eprave  

La rue Jacquet (haut) et la route de Saint-Hubert  

Le centre  

le quartier de l'église  

le quartier du Thiers

En 1830, Rochefort ne compte aucune route d'état ou provinciale*  (ce classement des routes date de l'époque hollandaise). L'état de la voirie vicinale est qualifiée de "déplorable".
Les routes les plus proche étaient,
Ostende-Luxembourg (la section Dinant-Neufchateau est commencée en 1829, en 1834 il restait à réaliser l'empierrement et les ouvrages d'art, elle fut terminée en 1835),
Louvain à Marche (construite en 1728, sous le régime autrichien),
Namur- Marche- Luxembourg, praticable dans la province de Namur  en 1769,praticable 3 ans plus tard, avec un service de diligence de Namur à Luxembourg à partir du 17 septembre 1792, avec un départ tous les huits jours en été et tous les quinze jours en hivers. cette route fut rectifiée et améliorée de 1818 à 1827.

"An excellent road, completed by the Dutch only 2 years before the révolution of 1830", Reichard écrivait en 1827:
"Diligence de Namur à Luxembourg, route très mauvaise mais charmant pays"

Le trajet Namur-Luxembourg demandait 20 heures de diligence en 1853,   Dinant-Liège (par Ciney, construite en 1770 sans être entièrement terminée en 1830). Ces route étaient empierrées, plus rarement pavées sauf dans la traversée des villes. En 1860, la province de namur ne comptait que trois routes pavées.

La première route empierrées "moderne" est terminée en 1842, elle relie Rochefort à Grupont, amorce de la route Ciney-Rochefort-St Hubert-Arlon. " ...de l'extréminé de la route de Ciney à Rochefort, à l'angle de la maison deNicolas Damas..." . La traversée de Rochefort était pavée sur 314m.

" La chaux, cet amendement qui (passez-moi l'expression) fait des miracles dans nos terres vierges, n'est plus qu'à une demi-journée de Saint-Hubert; par la route de Rochefort qui sera bientôt livrée à la circulation, on pourra aller deux fois par jour prendre charge aux fours à chaux de Bure et de Grupont." ( Sohier, 1841)

En janvier 1843, l'emplacement de trois barrières de perception est fixé:
1 Rochefort.
A l'angle de la maison Nicolas Damas, avec concurrence de 300 mèlres, comprenant la traversee de Rochefort. Cette barrière ne perçoit que dans la direction de Saint-Hubert.
2 Wavreille.
Au chemin de Jemelle à Wavrelle, avec concurrence de 200 mètres de part et d'autre. »
3 Grupont.
 Au chemin de Bure à Grupont, vers Grupont, avec concurrence de 100 mèlres vers Rochefort. Celte barrière ne perçoit que dans la direction de Rochefort
"

Des barrières de péage étant établies sur les routes en Belgique, en voici le tarif. — Par barrière : Pour une voiture à 4 roues, 10 c. Pour une voiture à 2 roues, 5 c. Pour cbaque cheval, 10 c. Même taux au retour.Les barrières sont placées à une lieuede distance l'une et l'autre." ( Guide indispensable..,1841)

John Murray écrit en 1845  : "Barrieres: There is usually a toll-gate every league in Belgium. The tolls are fixed at 10 centimes for a 4- wheeled carriage, and 20 centimes for each horse, including the return. The barrier is marked by a lamp-post at the road-side. It is customary to pay the tolls to the post-boy instead of stopping at each, by which much time is saved. "

"La route de Rochefort à Bastogne par Saint-Hubert, ne passe pas sur des faîtes aussi élevés, mais elle donne peut-être une idée plus nette du contraste des différentes régions. Jusqu'au passage de la Lhomme à Grupont, la contrée est riante et cultivée. Mais aussitôt qu'on a franchi la rivière, l'Ardenne commence, avec ses forêts et ses déserts."

(GÉOGRAPHIE PHYSIQUE DE LA BELGIQUE, 1854)


En novembre 1844, le tracé de la route de Vignée à Rochefort par Ciergnon est publié: "... aboutira  à la culée droite  du pont sur le ruisseau de Biron."; 

"Le huitième alignement, long de 3,597 mètres, fera, sur la droite, avec le précédent, un angle de 176 degrés 5S minutes, traversera les bois communaux de Han et de Rocbefort, laissera la ferme de Fescbe sur la gauche, et se terminera près du chemin de Rochefort à Comble ; Le neuvième et dernier alignement, long de 230 mètres, formera, sur la droite, avec le huitième, un angle de 141 degrés, aboutira à la culée droite du pont sur le ruisseau de Biron, et sera dans le prolongement de l'alignement de la <BR>roule de Ciney à Rochefort." (AR  11/11/1844)

en 1846, elle sera ouverte permettant de rejoindre la route de Dinant à Neufchateau.

Le tracé de la  route Ciney-Rochefort, route provinciale, est fixé en 1838 et le premier tronçon, jusqu'au "Wachau", est  terminé en décembre 1841. Le second tronçon (6km541) ne fut terminé qu'en 1845 après de multiples palabres entre le ministère des travaux publics et le conseil provincial qui ne souhaitait pas supporter le coût de cette section.
En février 1845, un arrêté royal autorise " de circuler sur la route de Rochefort  à Ciney, avec des voitures à quatres roues, à jantes étroites, attelées de deux chevaux et employées au transport des des matériaux servant à l'exploitation des terres... sous conditions que la circulation de ces voitures à charge sera interdite pendant les temps de pluie ou de dégel et pendant la fermeture des barrières".
La construction de la route de Marche à Rochefort fut décidée en janvier 1844 par le vallon de la Wamme. Deux autres tracés avait été étudiés: par le plateau du Gerny ou par les villages d'Aye et de Humain.
"...a partir de Jemelle, le tracé suivra le vallon de l'Homme jusqu'a Rochefort, où il rejoindra la route de Ciney à Saint-Hubert, près de la maison Poncelet."
La largeur sera de huit mètres, dont cinq mètres de chaussée empierrée. ( A.R. du 3 janvier 1844). Le tracé définitif précisera: " ...le tracé traversera, en ligne droite, le canal d'une usine et la rivière de l'Homme, pour atteindre  le pied de la côte , sur la rive gauche  de cette rivière, d'où il montera dans le bourg de Rochefort, en laissant entièrement sur la droite, le chemin qui longe la maison du sieur  Lucien Poncelet, près de laquelle s'opérera la jonction avec la route de Ciney par Rochefort à Saint-Hubert." ( mars 1844)

La loi du 10 avril 1840 sur la voirie vicinale imposa la création d'un atlas des chemins vicinaux dans chaque commune, établissant un droit de propriété de l'assiette des chemins au profit des communes, rendant ces chemins imprescriptibles aussi longtemps qu'ils servent à l'usage public. En 1830, la majorité des chemins vicinaux ** étaient de simple chemins de terre.

* on ajoutera à ces deux catégories les  "routes concédées", routes "à péage" données à un entrepreneur avec charge de les construire et de les entretenir, qui existaient aussi au XIXe siècle et début du  XX, mais elles furent rares en province de Namur.

** chemin vicinal: chemin qui relie les villages entre eux, mais aussi les rues, ruelles qui ne sont pas  des routes de l' Etat ou provinciales. En Belgique, le vicinal désigne aussi le tramway.

Rochefort entre 1809 et 1840
Village de  Behogne et de Rochefort., carte manuscripte, entre 1809 et 1820

"La commune de Rochefort s’est constituée à partir de deux noyaux à l’origine distincts et établis
autour de deux pôles principaux :
− Au pied du château féodal, d’une part, s’est développé un petit village du nom de Rochefort qui
forme aujourd’hui une « ville haute » (ou quartier du château). L’existence du château est
attestée dès 1155. Sa présence détermine l’évolution urbanistique de la localité qui devient le
centre d’une importante seigneurie. Groupées au pied de la butte castrale, ses habitations sont
enserrées dans des murailles jusqu’au XVIIIe siècle (quelques vestiges subsistent*).− D’autre part, en contrebas, l’église de la Visitation de la Vierge, reconstruite après 1870 sur un
lieu de culte préexistant, marque le centre de l’ancien hameau de Behogne, siège d’uneimportante paroisse située dans un méandre de la Lhomme."
Le centre ancien de Rochefort, Region  Wallonne, s.d;

(*) Le tracé de cette enceinte reste hypothétique. Aucune recherche sérieuse n’a permit d’en faire un relevé, voir même de confirmer son existence. La géographie rochefortoise au moyen age reste « terra incognita »


 


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